INTERVIEW . France 3 propose un prime time centré autour du couple que forment la juge (Marie-Gaëlle Cals) et l’avocat (Fabrice Deville). Leur idylle est menacée par une affaire criminelle dans laquelle leurs avis s’opposent… Le scénario condamnera-t- il leur amour ?
La juge Alphand et maître Grasset ont déjà eu des échecs amoureux. Allez-vous éviter la récidive ?
Marie-Gaëlle Cals : Je l’espère, c’est leur première dispute et peut-être qu’elle viendra renforcer leur couple ! Cécile a la justice chevillée au corps. Il lui semble impossible que l’homme dont elle est amoureuse défende un type soupçonné de féminicide jusqu’à ce qu’on découvre son innocence.
Fabrice Deville : Ça dépend de nous et des auteurs. Plus nous y mettons de fantaisie et d’humour, plus ils l’entendent et nous font durer. Je crois fort en notre couple.
Cécile et Florent n’arrivent pas à cloisonner vie privée et métier. Plaidez-vous coupables ?
Marie-Gaëlle : Je plaide totalement coupable ! Cécile en veut à mort à Florent, ce qui fait qu’elle déborde. Elle s’entête, réagit trop fort et elle est en dehors des clous.
Fabrice : Non coupable. Sur ce coup-là, c’est Cécile qui mélange tout et qui ramène le boulot à la maison.
A-t-elle quelques circonstances atténuantes ?
Marie-Gaëlle : Oui, elle est presque en burn-out, elle est incapable de gérer ses émotions. Tout s’écroule autour d’elle : sa soeur est prise en otage et elle s’inquiète pour Florent, même si elle ne le lui dit pas.
Fabrice : Elle a vécu avec un tueur en série, elle a adopté un enfant. Mais les circonstances atténuantes ont parfois bon dos. Cécile a perdu en clairvoyance et n’a pas eu le recul suffisant.
Veuillez passer aux aveux : en tant qu’acteurs, préférez-vous jouer l’amour au beau fixe ou bien les scènes de ménage ?
Marie-Gaëlle : Les deux, car l’un sans l’autre, ça perd beaucoup de saveur.
Fabrice : J’ai déjà eu beaucoup de scènes de ménage avec Claire (jouée par Mélanie Maudran, ndlr). Je préférerais donc que l’on soit dans du fun avec Marie-Gaëlle, une fois que l’orage sera passé.
Quand on vous croise dans la rue, on vous appelle « Madame la juge » et « Maître »…
Marie-Gaëlle : Oui, tout le temps. C’est toujours bienveillant, sans familiarité, peut-être parce que le rôle de juge impose le respect !
Fabrice : Oui, pas de chichi, les gens m’appellent « Maître » et c’est très sympa. Ils me disent souvent en plaisantant : « Si, un jour, je devais être défendu, j’aimerais que ce soit par vous ! »
Déjà sept années que vous participez à cette série. Pensez-vous prendre perpète ?
Marie-Gaëlle : Pourquoi pas ? Je m’épanouis pleinement. J’ai beaucoup de chance de pouvoir exercer ce métier. Mais je ne veux pas que l’on me mette dans une case : j’ai fait le conservatoire, j’ai travaillé à la Comédie-Française et, aujourd’hui, je revendique d’être dans une série populaire au sens noble du terme.
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